Si on est sportif, on peut choisir le canoë plutôt que la voiture pour descendre la vallée de l’Ognon. 150 km de navigation paisible jusqu’à la jonction avec la Saône et d’innombrables petits barrages à passer comme autant de toboggans amusants. Au fil des méandres, apparaissent les « Cités de caractère de Bourgogne Franche-Comté » : Villersexel, Rougemont, Montbozon, Bucey-les-Gy, Gy, Marnay et Pesmes, l’un des plus beaux villages de France.
On assiste à un concert sous les voûtes à l’acoustique étonnante du Prieuré de Marast, ou on déambule dans le parc de sculptures du Château de Sainte Marie. La Vallée de l’Ognon est un livre d’histoire : Oricourt, château fort du 12ème siècle le mieux conservé de Franche-Comté, Fondremand*, autre joyau médiéval. Au total, on peut visiter une vingtaine de châteaux privés, dans les pas de leurs propriétaires !
À l’écart de la rivière, les Monts de Gy offrent leurs mystères aux randonneurs : orchidées sauvages au printemps, brame du cerf à l’automne, croisement du « Camino » de Compostelle et de la Via Francigena, deux itinéraires mystiques... Plus loin, on pédale tranquillement sur le Chemin Vert, qui relie la Véloroute V50 - Moselle-Saône à l’Eurovélo 6, ou l’on choisit des émotions fortes à VTT, sur les pistes de trial de La Tour de Scay.
A proximité, le Golf de Bournel, classé « Exclusiv Golf » jouit d’un cadre somptueux, dans le parc de son château. Tout près, et de part et d’autre de la rivière, les Cabanes des Grands Lacs proposent un bivouac insolite, dans les arbres, ou flottant sur les eaux calmes du lac de Bonnal. Un art de vivre près de la nature, auquel on peut adjoindre la dégustation des produits de terroir : la fameuse et goûteuse cancoillotte, les biscuits secrets de Montbozon, les vins confidentiels d’Hugier, Bucey-les-Gy, Motey-Besuche, Le Moutherot, Offlanges, ou les produits bios de la ferme de They.
Avant de repartir, il ne faut pas oublier de visiter Besançon et sa citadelle de Vauban, puis Dole et sa magistrale collégiale. * Cité de caractère de Bourgogne Franche-Comté
La Via Francigena, ou « Voie des Français », est un réseau de routes et chemins de pèlerinage empruntés par les « roumieux » : pèlerins venant de France pour se rendre à Rome. La popularité moderne des chemins de Saint–Jacques a contribué à la renaissance de la Via Francigena sur un mode qui mêle, comme pour Saint–Jacques, la foi, la randonnée et le tourisme.
Pas encore aussi bien balisée que le Camino francès, moins bien équipée en gîtes ou en refuges, la Via Francigena offre cependant au marcheur une fraîcheur et une authenticité qui font souvent défaut le long des chemins de Compostelle.
Parmi les différents itinéraires vers Rome, celui de Sigéric est souvent mis en avant sur la Via Francigena : Sigéric était un évêque de Canterbury qui s’est rendu à Rome en 990 pour recevoir du pape le pallium, insigne de sa charge épiscopale. La liste de ses étapes quotidiennes nous est parvenue, et c’est un des documents les plus anciens attestant un trajet de pèlerinage vers Rome par la Voie des Français.
Réduire la Via Francigena au parcours de Sigéric entre Canterbury et Rome, et faire de cet itinéraire la Voie serait un contresens historique. Par facilité de langage, et parce que l’existence d’un personnage historique permet d’incarner le pèlerin éternel et le plus souvent anonyme, une sorte de mythe fondateur de la Via Francigena s’est peu à peu créé ces dernières années, attribuant à Sigéric la paternité d’une voie dont il n’a été, en fait, qu’un des multiples arpenteurs.
En 1994, la Via Francigena a été déclarée « itinéraire culturel européen » par le Conseil de l’Europe.
Située dans les Monts de Gy à 25 km de Besançon et à une altitude d’environ 300 m, la réserve naturelle du vallon de Fontenelay fait figure d’exception dans le paysage haut-saônois. Composé de pelouses marneuses et de bas-marais qui rappellent les tourbières du Haut-Jura, ce site de 42 ha est unique dans le département.
Au milieu de cette mosaïque de forêts de feuillus, de pelouses sèches et de mares cohabitent plus de 1000 espèces végétales et animales, dont une vingtaine d’orchidées rares, mais aussi des espèces menacées de disparition.
Enfin, le ruisseau des Merles fait partie des cours d’eau de tête de bassin encore bien préservés. Il accueille des espèces particulièrement sensibles à la pollution et inféodées à des eaux fraîches et oxygénées, comme l’écrevisse à pattes blanches, le chabot, la salamandre tachetée ou encore le sonneur à ventre jaune.